Le blog de la Cybersécurité

by OpenSphere.

Revenir au blog

Microsoft met en garde contre un nouveau ransomware Android

Sécurité : Le nouveau ransomware abuse des notifications d'appel entrant et du bouton Home pour empêcher les utilisateurs d'accéder à leur appareil Android.

Une nouvelle souche de ransomware mobile a été découverte. Elle utilise les mécanismes de la notification d'appel entrant et le bouton "Home" pour verrouiller l'écrans d'un appareil.

Nommé "AndroidOS/MalLocker.B", le ransomware se cache dans des applications Android proposées en téléchargement sur des forums en ligne et des sites web tiers.

Une rançon qui se fait passer pour une amende

Comme la plupart des ransomwares Android, MalLocker.B ne chiffre pas réellement les fichiers de la victime, mais empêche simplement l'accès au contenu du téléphone. Une fois installé, il prend le contrôle de l'écran du téléphone et affiche un message des attaquants, qui ne peut pas être retiré.
La demande de rançon est conçue pour ressembler à un message des forces de l'ordre locales, indiquant aux utilisateurs qu'ils ont commis un crime et qu'ils doivent payer une amende :

 

fig1b-ransom-note-576x1024.png


Image : Microsoft.


Depuis plus d'une demi-décennie, cette forme consistant à présenter une amende policière est la plus populaire parmi les ransomwares sur Android.
Au fil du temps, ces souches de malwares ont abusé de diverses fonctions du système d'exploitation Android, afin que les appareils des utilisateurs restent verrouillés sur l'écran d'accueil. Par le passé, les attaquant ont utilisé des techniques consistant à abuser de la fenêtre d'alerte système ou à désactiver les fonctions qui interagissent avec les boutons physiques du téléphone.

Abus de deux fonctionnalités du système

MalLocker.B propose une nouvelle variante de ces techniques. Le ransomware utilise un mécanisme en deux parties pour afficher sa note de rançon.
La première partie abuse de la notification "d'appel". C'est la fonction qui s'active pour les appels entrants, afin d'afficher des informations sur l'appelant. MalLocker.B l'utilise pour afficher une fenêtre qui couvre toute la zone de l'écran.
La deuxième partie abuse de la fonction "onUserLeaveHint()". Cette fonction permet aux utilisateurs de mettre en arrière-plan une application pour passer sur une autre. Elle se déclenche en appuyant sur les boutons "Home" ou "Récents" par exemple. MalLocker.B abuse de cette fonction pour ramener sa demande de rançon au premier plan, et empêcher l'utilisateur de revenir à l'écran d'accueil ou de passer sur une autre application.

Se méfier des applications téléchargées hors du Play Store

L'abus de ces deux fonctions est une astuce nouvelle et inédite, même si l'utilisation du bouton "Home" par un ransomware a déjà existé. Par exemple, en 2017, ESET a découvert une souche de ransomware Android nommée DoubleLocker, qui abusait du service Accessibilité pour se réactiver après que les utilisateurs ont appuyé sur le bouton Home.
Comme MalLocker.B contient un code trop simpliste et trop visible pour passer les contrôles du Play Store, il est conseillé aux utilisateurs d'éviter d'installer des applications Android téléchargées depuis des sites tiers : forums, sites de publicité ou magasins d'applications tiers non autorisés.
Une analyse technique de cette nouvelle menace est disponible sur le blog de Microsoft.

Source : ZDNet.com

Sur le même thème

Zerologon : Microsoft signale des attaques

Sécurité : Microsoft annonce avoir détecté des attaques exploitant la faille Zerologon. Plusieurs exploits ont été publiés en ligne au cours des derniers jours. Le patch corrigeant cette importante vulnérabilité dans NetLogon est disponible depuis le mois d'août. Des pirates informatiques exploitent activement la vulnérabilité de Zerologon dans des attaques réelles, annonçait ce matin l'équipe de renseignement sur la sécurité de Microsoft. « Microsoft suit activement les activités d'acteurs malveillants utilisant des exploits pour la vulnérabilité EoP CVE-2020-1472 Netlogon, surnommée "Zerologon". Nous avons observé des attaques où des exploits publics ont été incorporés dans les outils des attaquants », a écrit la société dans une série de tweets. Selon les experts de l'industrie de la sécurité, ces attaques étaient attendues. Une vulnérabilité facilement exploitable Plusieurs versions de l'exploit de cette vulnérabilité ont été publiées en ligne sous une forme librement téléchargeable depuis que des détails sur la vulnérabilité de Zerologon ont été révélés le 14 septembre par la société de sécurité néerlandaise Secura BV. Le premier exploit a été publié quelques heures après la publication du post, confirmant l'analyse de Secura selon laquelle le bug Zerologon est facile à exploiter, même par des acteurs peu qualifiés. Le CERT-FR signalait la semaine dernière que des exploits étaient déjà publiquement disponibles, et a remis à jour son bulletin d'information sur Zerologon lundi pour y ajouter des informations d'aide à la détection. Une explication plus approfondie du bug Zerologon est disponible dans notre couverture initiale de la vulnérabilité. Le bug Zerologon est une vulnérabilité de Netlogon, le protocole utilisé par les systèmes Windows pour s'authentifier sur un serveur Windows fonctionnant comme contrôleur de domaine. L'exploitation du bug Zerologon peut permettre à des pirates de prendre le contrôle du contrôleur de domaine et, par essence, du réseau interne d'une organisation. Mises à jour nécessaires Zerologon a été décrit par beaucoup comme la plus dangereuse des failles de sécurité révélées cette année. Au cours du week-end, le DHS a donné trois jours aux agences fédérales pour corriger le bug sur les contrôleurs de domaine, ou les déconnecter des réseaux fédéraux. Dans une alerte publiée lundi, la CISA explique que le bug Zerologon affecte également le logiciel de partage de fichiers Samba, qui doit aussi être mis à jour. Le CERT-FR a également publié un bulletin d'information concernant l'impact de Zerologon sur Samba : l'utilisation de cette vulnérabilité permet ici une élévation de privilèges lorsque le serveur Samba est utilisé comme contrôleur de domaine. Bien que Microsoft n'ait pas donné de détails sur les attaques, il a publié des hashs de fichiers pour les exploits utilisés dans les attaques. Comme plusieurs experts en sécurité l'ont recommandé depuis que Microsoft a révélé ces attaques, les entreprises dont le contrôleur de domaine est exposé sur internet doivent mettre leurs systèmes hors ligne pour les réparer. Les serveurs accessibles par internet sont particulièrement vulnérables, car les attaques peuvent être mises en œuvre directement, sans que le pirate ait besoin de s'introduire dans les systèmes internes. Source :ZDNet.com

Assises de la cybersécurité 2020 : positivons !

Les Assises de la cybersécurité viennent de s’ouvrir au Grimaldi Forum de Monaco. L’événement fête ses vingt ans et a débuté avec une session plénière de Guillaume Poupard, en charge de l’ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information). En substance il a salué le travail effectué et a voulu porter un message positif pour l’avenir. La session plénière a débuté avec un message d’accueil du ministre de l’Intérieur de la Principauté de Monaco qui a tenu à démontrer comment son pays était engagé dans une vaste transformation autour du numérique et donc de la cybersécurité pour créer un espace de confiance exemplaire afin d'attirer les entreprises et les parties prenantes autour des nouvelles technologies. Il a pris pour exemple le projet autour d’Extended Monaco qui met en avant chaîne de blocs, Cloud et 5G. Un message positif Guillaume Poupard a pris un peu l’assistance a contre-pied avec un discours mettant en avant les points positifs qu’il a distingué durant la période récente. Tout le monde s’attendait à un énième message d’alerte vers les entreprises pour les sensibiliser sur une « menace toujours croissante ». Il s’est expliqué de ce contre-pied en indiquant qu’il « avait le sentiment que la phase d’évangélisation était enfin terminée. Aucun dirigeant d’entreprise ne « peut pas dire qu’il n’était pas au courant » et qu’il était fautif dans le cas contraire. Il a continué : « c’est un message d’espoir car nous pouvons maintenant nous concentrer sur les solutions » pas seulement techniques mais humaines et de gouvernance. Il a rappelé le dernier opus de son agence pour préparer et aider les entreprises par un guide de la gestion de crise. Ancien militaire il ne peut croire qu’en la vertu de l’entraînement ! Il a ensuite mis en exergue le travail autour des certifications réalisées par son agence et en particulier autour de prestataires de confiance et d’un référentiel nouveau PAMS pour aider les entreprises à reconstruire leur réseau au lendemain d’une attaque ou encadrer un prestataire autour de l’assistance à la conception. Il a aussi évoqué des projets pour aller plus loin dans l’éducation à la cybersécurité avec des programmes qui existent déjà à destination des élèves de première et de seconde. Il a ajouté : « les outils pour le faire arrivent ainsi que la formation des enseignants ». Éviter angélisme et naïveté Il a pris en point d’orgue les différents projets et efforts dans la coopération européenne autour de la cybersécurité et nous a assuré que l’entraide à ce niveau était nécessaire à défaut de ne pouvoir lutter du fait du morcellement européen. Il souhaite que cette coopération apporte de l’objectivité dans les débats car « le caricatural est mauvais mais il faut aussi éviter l’angélisme et la naïveté ». Cette collaboration peut faire notre force indique le directeur de l’ANSSI. La keynote s’est conclue par un point de Michel Van Den Berghe concernant le campus de cyberdéfense dont L’Informaticien a largement parlé au cours des dernières semaines. Guillaume Poupard apprécie cette initiative : « il nous fallait un lieu à l'image de ce qui s’est fait en Bretagne ». Il conclut par le besoin de continuer l’ensemble de ces efforts. Source : Linformaticien.com

Google révèle la plus grande attaque DDoS de l'histoire

Technologie : Tenue secrète jusqu'à vendredi dernier, l'attaque DDoS a eu lieue en septembre 2017 et serait le fait d'un cyberattaquant parrainé par un Etat. Image : Google Cloud. L'équipe Google Cloud a révélé vendredi dernier une attaque DDoS non divulguée qui a ciblé le service Google en septembre 2017. Elle avait atteint 2,54 Tb/s, faisant d'elle la plus grande attaque DDoS enregistrée à ce jour. Une attaque venue de Chine Dans un article séparé publié au même moment, le Google Threat Threat Analysis Group (TAG), l'équipe de sécurité de Google qui analyse les groupes de menaces haut de gamme, précise que l'attaque a été menée par un acteur de la menace parrainé par un Etat. Les chercheurs du TAG affirment que l'attaque est venue de Chine, car elle avait pour origine le réseau de quatre fournisseurs chinois de services internet (ASN 4134, 4837, 58453 et 9394). Damian Menscher, un ingénieur en fiabilité et sécurité pour Google Cloud, raconte que le pic de 2,54 Tb/s correspond à « l'aboutissement d'une campagne de six mois » qui a utilisé de multiples méthodes d'attaques pour marteler l'infrastructure des serveurs de Google. Il n'a cependant pas révélé quels services étaient visés. L'attaque DDoS la plus importante jamais enregistrée « L'attaquant a utilisé plusieurs réseaux pour usurper 167 Mp/s (des millions de paquets par seconde) à 180 000 serveurs CLDAP, DNS et SMTP exposés, qui nous envoyaient ensuite des réponses importantes », explique Damian Menscher. Ces informations « démontrent les volumes qu'un attaquant bien équipé peut atteindre : c'est quatre fois plus que l'attaque record de 623 Gb/s du botnet Mirai un an plus tôt [en 2016] ». En outre, cette attaque est également plus importante que l'attaque DDoS de 2,3 Tb/s qui a ciblé l'infrastructure AWS d'Amazon en février de cette année. Les attaques DDoS vont augmenter avec la bande passante Bien que l'attaque ait été gardée secrète pendant trois ans, Google a révélé l'incident la semaine dernière pour différentes raisons. Tout d'abord, l'équipe TAG de Google veut sensibiliser à la tendance croissante des groupes de cyberattaquants parrainés par des Etats, qui utilisent des attaques DDoS pour perturber leurs cibles. L'équipe de Google Cloud voulait également mettre en avant le fait que les attaques DDoS vont s'intensifier dans les années à venir, à mesure que la bande passante disponible pour internet va augmenter. Dans un rapport publié mercredi dernier, la société de datacenters Equinix prévoit une augmentation d'environ 45 % (~16 300+ Tb/s) de la bande passante d'interconnexion mondiale d'ici 2023. Pour tout savoir sur les attaques de DDOS Qu'est-ce qu'une attaque DDoS ? Tout savoir pour les reconnaître et s'en protéger Source : ZDNet.com