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Le blog de la Cybersécurité

by OpenSphere.

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Les victimes de rançongiciel ne portent pas plainte, et ça ne facilite pas les choses

Sécurité : Le rapport annuel d'Europol sur la cybercriminalité indique que les demandes de rançon sont rarement déclarées par les victimes, ce qui complique la tache des enquêteurs.

De nombreuses victimes de ransomware ne signalent pas les attaques à la police, ce qui rend plus difficile la mesure de leur activité et la lutte contre les groupes malveillants impliqués.

Dans le rapport d'Europol, "Internet Organised Crime Threat Assessment 2020", qui détaille les principales formes de cybercriminalité constituant une menace pour les entreprises, on constate que les rançongiciels (ransomwares) restent l'une des principales préoccupations. Le fait est que ces groupes malveillants font preuve d'un niveau de compétence et de sophistication de plus en plus élevé...

Des attaques peu signalées

Dans de nombreux cas, les groupes de ransomware ne se contentent pas de chiffrer le réseau avec des logiciels malveillants et de demander des centaines de milliers ou des millions de dollars en bitcoin. Ils menacent également de divulguer des données volées à l'entreprise, ou des données personnelles, si la rançon n'est pas payée.

Et si les demandes de rançon sont l'une des formes de cyberattaque les plus médiatisées, le rapport d'Europol estime qu'elles restent un crime sous-déclaré, car de nombreuses organisations ne se manifestent toujours pas auprès des autorités après avoir été victimes.

Plusieurs services de police en Europe précisent d'ailleurs avoir pris connaissance de nombreux cas d'attaques au ransomware par voie de presse.

Préserver sa réputation

Le rapport suggère que le fait de demander à la police d'ouvrir une enquête criminelle n'est pas considéré comme « une priorité » pour les victimes, plus soucieuses de maintenir la continuité de leurs activités et de limiter l'atteinte à leur image. Pour certaines victimes, l'idée d'impliquer les forces de l'ordre est même considérée comme un risque pour la réputation.

C'est pourquoi certaines entreprises choisissent de s'adresser à ce qu'Europol nomme les « entreprises de sécurité du secteur privé », que ce soit pour enquêter sur une attaque ou pour négocier le paiement d'une rançon, au lieu de s'adresser aux autorités. L'intérêt de cette solution est de garder l'attaque et leur réaction à l’écart du grand public.

Egalement, les forces de l'ordre recommandent généralement de ne pas payer la rançon. Mais de nombreuses entreprises considèrent toujours cette solution comme le moyen le plus rapide et le plus facile de rétablir leurs activités, même si elle implique de faire confiance à des groupes de cybercriminels qui ne tiennent pas toujours parole.

Une entrave au travail des autorités

Mais, en plus du dilemme moral concernant le fait de traiter avec des cybercriminels ou des négociateurs privés, la police prévient que le fait de ne pas signaler ce type d'attaque est préjudiciable aux autres.

« En faisant appel à de telles sociétés, les victimes ne déposeront pas de plainte officielle, ce qui accroît le manque de visibilité sur les chiffres réel des attaques par les autorités », indique le document d'Europol. « Ne pas signaler les cas aux forces de police entravera évidemment tous les efforts fournis, car des preuves et des renseignements importants provenant de différentes affaires peuvent passer inaperçus. »

Les entreprises craignant la mauvaise publicité ne sont pas les seules à refuser de déclarer aux autorités les attaques de type rançongiciel : le rapport indique que certaines victimes pensent simplement que les forces de l'ordre ne peuvent rien faire pour les aider.

Signaler une attaque pour aider les futures victimes

Toutefois, le rapport ajoute qu'enquêter sur les cas avérés aide les autorités à se faire une meilleure idée de l'écosystème des ransomwares et à déterminer comment prévenir les attaques futures ou aider les organisations victimes.

Par exemple, le portail No More Ransom d'Europol fournit gratuitement des clés de décryptage pour différentes familles de ransomwares. Ces clés sont fournies par des sociétés de cybersécurité et des services de police qui ont réussi à casser le chiffrement d'un logiciel malveillant après avoir enquêté.

Si les organisations ne signalent pas les attaques dont elles sont victimes, cela peut donc empêcher d'autres victimes de pouvoir utiliser des outils gratuits de ce type.

Source : ZDNet.com

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